Les experts pointent du doigt les moyens d’amélioration des cultures et des revenus des agriculteurs.
Le premier forum, « Une planète, la santé des sols et des racines. »
Un nouvel événement annuel qui examine l’importance de la santé des racines et des sols pour atteindre la sécurité alimentaire, soutenir les moyens de subsistance et la résilience climatique et marque le lancement d’une communauté d’action pour la santé des racines et des sols.

Le premier forum « Une planète, la santé des sols et des racines » a eu lieu le 1er mars. Plus de 800 personnes y ont participé pour discuter de la manière de libérer le potentiel d’une meilleure santé des sols et des racines pour aider à transformer les systèmes alimentaires. Le forum a rassemblé des experts de l’agriculture, des organisations internationales, des ONG, des académies et des secteurs à la fois public et privé. Tous ensemble, ils ont souligné le besoin de mettre en œuvre une action collective dans le domaine de la science et de la technologie ciblant les premiers stades de la croissance des plantes.
Cette année, l’accent a été mis sur le continent africain, qui possède environ 60% des terres arables non cultivées du monde. Toutefois, les sessions parallèles ont été axées sur la Turquie, le Maghreb, le Moyen-Orient, l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du sud ont permis des discussions adaptées dans les langues régionales. Les orateurs principaux de la plénière étaient Erik Fyrwald (PDG du groupe Syngenta et président de la Fondation Syngenta pour l’agriculture durable) et Dr Ismahane Elouafi (Chef Scientifique à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture).
Erik Fyrwald a souligné que « tout commence avec le sol ». Il s’agit de la base des pratiques agricoles productives. Avec un sol sain, vous pouvez avoir des plantes saines, des gens sains et une planète saine. En agissant sur la santé des sols par des pratiques agricoles régénératives, nous agissons sur le changement climatique, la perte de la biodiversité et la sécurité alimentaire, tout en améliorant les moyens de subsistance des agriculteurs. Le forum « Une planète, la santé des sols et des racines » aide la communauté internationale à s’orienter vers la réalisation de ces objectifs ensemble »
Dr Ismahane Elouafi a noté que « des sols sains représentent le fondement de l’agriculture, car ils fournissent 95% de notre nourriture. Les sols fournissent également du carburant, des fibres et des produits médicaux, et jouent un rôle éminent dans le cycle du carbone, en stockant et en filtrant l’eau, et en améliorant la résilience aux inondations et aux sécheresses. »

Concernant le panel d’ouverture, Michael Misiko, directeur de l’agriculture africaine de la conservation de la nature, a noté que « le changement climatique est inséparable de la vie et de la santé de nos sols et des racines qui doivent y prospérer”.
Soulignant l’importance des actions de sensibilisation, le Dr Abdelfattah Dababat (cadre scientifique senior, représentant de la Turquie au CIMMYT) a souligné que “les cultivateurs ne considèrent pas que la santé des sols et des racines peut constituer un problème. La plupart d’entre eux ne sont pas conscients des maladies de pourriture des racines et des problèmes de santé du sol dans leurs champs, qui affectent leur rendement. C’est pourquoi l’expression “ennemi caché” s’y applique parfaitement. La gestion de la santé des racines et du sol n’est donc pas pratiquée et ces pertes de rendement sont simplement acceptées”.
Les intervenants ont également souligné le lien entre la santé des sols et des racines et la productivité économique à long terme et le bien-être des sociétés. Parmi les autres points soulevés figuraient les technologies permettant de mesurer la santé des sols et leur rôle dans la prise de décisions éclairées par les agriculteurs et les scientifiques. L’importance de donner des moyens d’action aux petits exploitants et de leur permettre d’accéder aux technologies modernes a également été soulignée, tout comme l’importance de la collaboration entre les secteurs public et privé pour y parvenir.
Les orateurs du panel d’ouverture étaient le Dr Michael Misiko (directeur de l’agriculture africaine, TNC), Mandla Nkomo (directeur général pour l’Afrique du Sud, Solidaridad), le professeur Richard Sikora (ancien chef du département de phytopathologie des sols et des écosystèmes, Université de Bonn) et Steve Maund (chef du département de durabilité de la R&D, Syngenta). Le panel était animé par Redi Tlhabi (membre de la communauté mondiale des journalistes des Nations unies, auteur et radiodiffuseur ayant reçu plusieurs prix).

Concernant la session de clôture, Abdelfattah A. Dababat (cadre scientifique senior, représentant de la Turquie au CIMMYT), Debisi Araba (directeur général du Forum de la révolution verte africaine), Yemi Akinbamijo (directeur exécutif du Forum pour la recherche agricole en Afrique), Azariah Soi (président de l’Association africaine du commerce des semences) et Luc Henry (responsable de l’AME Seedcare, Syngenta). Le panel était animé par Neva Sadikoglu-Novaky (responsable de la durabilité du business chez Syngenta).

“Les différentes sessions parallèles ont porté sur 1) les maladies du sol et l’importance d’un système racinaire sain 2) les solutions aux maladies du sol pour protéger et améliorer la santé des racines, 3) les maladies transmises par le sol et l’importance d’un système racinaire sain 4) les technologies de non-labour et le traitement des semences pour la santé du sol et des racines, 5) l’état des pressions exercées par les nématodes ravageurs du sol et 6) le soutien aux petits exploitants agricoles pour améliorer la santé et la fertilité de leurs sols et les possibilités d’engagement des secteurs public et privé.
L’impact négatif des systèmes de labour conventionnels comprend l’érosion des sols et les émissions de carbone. L’importance des technologies sans labour a donc été analysée.
La santé sous les pieds : pourquoi les racines et le sol sont importants
Environ 95 % des aliments que nous mangeons poussent dans la terre. Cependant, plus d’un tiers des sols du monde sont dégradés ; sans une action rapide, ce chiffre pourrait atteindre 90 % d’ici 2050. L’érosion des sols diminue l’eau, les nutriments et l’espace racinaire dont disposent les plantes. Des racines saines permettent une meilleure utilisation des nutriments et de l’eau. Elles permettent de produire plus de pousses et de feuilles à partir de chaque graine, ce qui permet aux agriculteurs de produire plus de nourriture et au sol de capturer plus de carbone. Des racines saines permettent également de lutter contre l’érosion des sols. La santé des sols et des racines contribue à atténuer le changement climatique. Le sol contient déjà plus de carbone que l’atmosphère et que toute la flore réunie. Des études montrent qu’il y a 2 500 milliards de tonnes de carbone dans le sol, contre 800 milliards de tonnes dans l’atmosphère et 560 milliards de tonnes dans la vie végétale et animale. Un sol en bonne santé peut stocker encore plus de carbone. Des plantes saines avec de bonnes racines capturent davantage de carbone dans l’atmosphère.
Le forum a été organisé par Agventure, l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et centrale (ASARECA), l’Association africaine du commerce des semences (AFSTA), le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), le Centre international pour l’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT), Rizobacter, Seed Co Limited, Syngenta Seedcare, la Fondation Syngenta pour l’agriculture durable, Solidaridad et The Nature Conservancy (TNC). https://soilroothealth.com/
Pour plus d’informations, veuillez contacter : neva.sadikoglu-novaky@syngenta.com